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[1549]
porte de ia Salle auc Merciers jusques àpetits degrez dud. Palais'1',
Et le reste de 1 id. entrée sera veu
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DE LA VILLE DE PARIS. 179
à l'impression. Et quant au present faict audict seigneur par lad. Ville, il sera descripl cy après l'entrée de la Royne, à son jour.
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CLXXXIII [CXXXII].—• L'Entrés de la Royne W.
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U3).
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18 juin i54g. (Fol. i58 v°;
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Le dix huitiesme jour dud. moys de Juing, la Royne, après avoir (stécouronnée à Sainct Denis en France, en la maniere acoustumée, envyron douze ou quinze jours avaint .l'entrée du Roy, arrivée ce jourd'huy matin au prieuré de Sainct Ladre, marchèrent au devant d'elle les quatre Mendians, le Clergé et gens d'Eglise, les gens de pied esleuz des Mestiers, les menuz c {liciers de Ville, archers, arbalestriers^ hacquebuliers. Et commencerent à partir, de l'ordonnance de mess" les Prevost des Marchans el Eschevins, dès Im; t heures du matin, les Enffans des bonnes maisons de lad. Ville, ou mesme ordre qu'ilz furent à l'entré') du Roy, excepté que, ou lieu que à lad. entrée du Roy ilz avoient chemises de maille, ilz portoient aucuns d'eulx pourpoints de satin blanc chiqueté.
Monsr le Prevost dîs Marchans et mess" les Eschevins et Greffier estaient vesluz de robes my parties de velours cramoisy de haulte coulleur et ve-
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lours tanné, ou lieu qu'ilz estoient vestuz, à l'entrée du Roy de velours cramoisy brun et tanné, acom-paignez des Conseillers, Quarteniers, bourgeois, gardes des marchandises qui debvoient porter le ciel, el de toute la trouppe qui fut à l'entrée du Roy, feirent marcher leur gens, de sorte que messeigneurs du Corps de lad. Ville se trouverent devant led. Prieuré de Sainct Ladre environ deux heures après mydi, où trouverent lad. dame ou parron,ou théatre, qui avoit servy au Roy à sadicte entrée, acompaignée de plusieurs princes et seigneurs el des dames du sang royal. Incontinant mondict sr le Prevost des Marchans et mesdiclz s" les Eschevins descendirent à pied, montèrent les degrez dud. parron, aprocherent de lad. dame et la saluèrent à l'entrée. Puis mond. sr le Prevost s'aprocha d'elle et lui feist la harengue qui ensuit :
"Madame, si j'avoye cent langues aussi disertes
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O Jean du Tillet, le greffier du Parlement, s'est étendu beaucoup plus sur la description de ce souper au Palais. Voici un passage extrait de sa relation.: «Et-1 e soir fut faict en la grand salle dud. Palais le souppé royal, duquel l'assiette et ordre fut lel qu'il ensuit. Led. seigneur fut assis au m :illeu dc la table de marbre, et estoit sur luy tendu ung dez de velours.peis, semé de fieurs de lys. d'or traict. A sa main droicte, fi. t assis monsieur le cardinal de Bourbon, comme prince du sang et tenant son rang de l'Eglise, et au dessoubz de luy monsieur le cardinal de Vendosme, aussi comme prince du sang et tenant rang de l'Eglise. A main senestre, furent assis monsieur le duc de Vendosrioys, Loys monsieur de Vendosme, son frère, n.onsr le duc de Montpensier et mons' le Prince de La Roche sur Yon, son frere. Et n'y eut autre assis en la table dud. seigneur que lesd, princes de son sang, qui fut de l'ordonnance d'icelluy seigneur, lequel aussi jugea le different meu entre lesd, princes, voulans les ungs seoir à la dextre, selon la proximité de la couronne, et déchira qu'il dom oit sa dextre pour honorer l'Eglise, et que les princes de son sang laiz doyvent estre à sa senestre à lad. table. Durant led. soupper, led. s' Connestable tint en sa main l'espée royale nue devant led. seigneur. Servit monsieur le mareschal de Saint-André l'office de gr; nt maistre, monsieur de Guyse celluy de panetier, monsieur de Nemours celluy d'eschançon et monsieur de Nevers celluy de varlet trencl ant. Fut la viande portée par les gentilzhommes de la chambre...» Suit la description sommaire des autres lables.
On peut dire d'une façon (,'énérale que la relation du Bureau de la Ville et celle du Parlement se complètent mutuellement, la première s'altàchant surtout à d .crire les arcs de triomphes, estrades, tentures, statues, peintures, etc., tout ce qui constituait la décoration artistique extérieure, tai dis que la seconde insiste particulièrement sur le cortège, l'ordre du défilé, les vêtements, les armures, les harnachements des chevaux, etc Mais ces deux relations officielles ne donnent ù peu près aucun renseignement sur les divertissements populaires, dont les principaux furent les joutes et tournois de la rue Saint-Antoine et la représentation d'un assaut donné à la redoute construite dans l'île Louviers pour la circonstance, et dont il a été question sommairement dans une note précédente. Le registre des Comptes comble heureusement celte lacune (KK 286, fol. 94 et suiv., 1 /ig et suiv.). Nous nous contentons d'y renvoyer le lecteur, ne pouvant faire un r;sumé, ni méme donner les plus intéressants exlrails de ce registre, ce qui nous entraînerait beaucoup trop loin.
(2' Celte relation de l'en tri c de la reine Catherine de Médicis a été publiée aussi par Dom Félibien, ainsi que les deux paragraphes suivants relatifs au diner offer; à la reine dans le Palais épiscopal et au présent donné par la Ville au Roi. (Hist, de la ville de Paris, I. V, Pi-euves, I. III, p. 374.) La description transcrite sur le registre du Parlement, qui est inédile, est beaucoup plus complète. (Ar-chivesnat., X1" i565, fol. 175-177.) ll faut y joindre, comme pour l'entrée du roi, le récit des cérémonies observées ù Notre-Dame de Paris. (Registre capitulaire, LL 248, p. 707-710.)
'3) Les deux tiers du fol. 157 v°son- re~-és en blanc
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